Les accompagnateurs sont réunis et l'un d'eux s'active à préparer le petit déjeuner. Comme on peut le deviner sur cette photo, il fait encore très frais mais le chocolat chaud va nous mettre en bonne condition pour poursuivre le chemin. Remarquez les réchauds à kérosène et les caisses de transport de la batterie de cuisine et des victuailles.
Remarquez aussi les chaussures des porteurs : de simples sandales fabriqués de façon artisanale avec de vieux pneus et des sangles. Mais je dois avouer qu'ainsi chaussés et malgré leurs charges, leur agilité en a surpris plus d'un.
Pour l'eau, pas de problème, on en trouve presque tout le long du chemin. Un traitement micropur et le tour est joué.
Pour ma part, j'ai procédé différemment. J'ai utilisé des comprimés de clonasone.
Etant donné que 1 seul comprimé suffit pour traiter 10 litres d'eau, j'avais dissous un comprimé dans 10 cl d'eau dans une bouteille graduée de pharmacie de 10 cl. A chaque remplissage de la gourde, j'y versais d'abord 1/10 de ma solution et je complétais jusqu'à ras bord. Le dosage était ainsi très facile à observer.
On doit commencer par monter pour passer le col suivant à pratiquement 4.000 m mais c'est moins dur que la veille. La suite est une longue descente qui nous mène aux ruines de la cité de Sayacmarca que l'on aperçoit maintenant.
En quittant un moment le sentier, on l'atteint par un long et étroit escalier taillé à flanc d'une paroi quasiment verticale et que certains randonneurs ne graviront pas. Son nom signifie d'ailleurs "ville inaccessible". Cette petite cité est très bien conservée, les rues et les places sont toujours bien visibles.